A fleur de peau – Jodi Picoult

Jodi Picoult est une autrice acclamée et j’avais lu beaucoup de critiques positives sur la plume de cette autrice qui était donc sur ma liste de romanciers à découvrir. Aussi, quand je suis tombée sur ce poche en librairie, je me suis aussitôt laissée tenter, d’autant plus que le syndrome d’Asperger est peu connu.

Il s’agit d’une forme d’autisme pouvant entraîner une altération de la communication chez les personnes atteintes, notamment car elles peuvent avoir du mal à décoder le sens d’une expression du visage, la tonalité de la voix, l’humour ou encore les doubles sens. Elles peuvent donc sembler distantes ou à l’inverse très familières. Certaines des personnes atteintes développent en outre des intérêts spécifiques pour des sujets dans lesquelles elles développent d’immenses aptitudes (confinant au génie).

Le livre : « A fleur de peau »

Crédit photo : L&T

L’autrice : Jodi Lynn Picoult est une romancière américaine. Elle a étudié la création littéraire à l’Université de Princeton et a vu deux de ses nouvelles publiées dans un magazine pour adolescents, « Seventeen », alors qu’elle était encore étudiante. Elle a pratiqué divers métiers avant d’écrire son premier roman, « Songs of the Humpback Whales », en 1992. Ses romans, qui abordent des sujets de société brûlants, sont des best-sellers. Pour la suivre c’est ici!

Le résumé : « Quand votre fils ne vous regarde jamais dans les yeux… comment savoir s’il est coupable ? Adolescent atteint du syndrome d’Asperger, Jacob Hunt ne se passionne que pour la criminologie. Lorsqu’un assassinat se produit dans le quartier, il devient le suspect idéal. Enfermé dans sa bulle, Jacob est incapable de se défendre. Sa mère et son frère décident alors de se battre face à l’intolérance et l’incompréhension qui ont toujours menacé leur famille. Chaque enfant a deux visages. »

Mon avis : Dans ce roman, on suit une famille monoparentale : Emma une jeune mère de famille dévouée qui répond au courrier du cœur dans le journal local ; Jacob son fils adolescent de 18 ans atteint du syndrome d’Asperger et fasciné par la criminologie (son passe-temps favori : créer de fausses scènes de crime) et Théo le fils cadet en mal d’amour qui se sent délaissé par sa mère et qui fantasme sur un foyer stable en entrant par effraction chez les autres.

Un beau jour, l’équilibre déjà très fragile de cette famille atypique va être complètement bousculé par la disparition de l’assistante de socialisation de Jacob, Jess. Une foule d’indices accuse ce dernier et la police va s’empresser de le désigner comme coupable idéal.

Emma, assistée de son avocat tout juste inscrit au Barreau, va s’engager dans une lutte féroce pour innocenter son fils et faire comprendre au système de justice américain ce qu’est le syndrome d’Asperger et ses implications.

On se demande pendant toute une partie du livre ce qu’il s’est passé et quel est le rôle de Jacob dans la disparition de Jess (j’ai compris au bout d’un certain temps, mais le suspense reste néanmoins présent).

Jodi Picoult explique ce qu’est le syndrome d’Asperger. On sent que son travail est documenté (d’ailleurs, elle explique dans les « remerciements » qu’une jeune femme atteinte du syndrome a relu le livre et lui a fait des observations pour qu’il soit le plus proche possible de la réalité).

L’autrice a également su insuffler de l’émotion et des touches d’humour un peu décalé, ce que j’ai trouvé très appréciable (malgré le thème un peu difficile qui est abordé).

Les personnages sont tous très attachants à leur manière et même s’il ne s’agit pas d’une enquête policière à proprement parler, on se laisse prendre par l’histoire et le procès de Jacob. J’ai lu ce livre à une vitesse folle.

Le seul hic : plusieurs redites  sur le syndrome d’Asperger tout au long du livre alors que ce dernier est précédemment déjà expliqué.

En bref : Un roman que j’ai beaucoup aimé ! Mon prochain livre de Jodi Picoult sera sans aucun doute « Mille petits rien » dont les critiques sont dithyrambiques.

Vous connaissez cette autrice ? Vous me recommandez quelques autres titres ? 

11 commentaires Ajouter un commentaire

  1. Audrey dit :

    Je partage tes impressions sur ce très bon roman 🙂

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    1. Cosmic Sam dit :

      Il est vraiment très intéressant! Tu en as lu d’autres de Jodi Picoult?

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      1. Audrey dit :

        Non, c’est le seul hélas… Mais j’espère mieux découvrir l’autrice un jour ou l’autre.

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  2. Crisanasam dit :

    Je ne connaissais pas cette auteure. Son roman me tente bien. Je trouve le sujet très intéressant. Merci pour cette découverte.

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    1. Cosmic Sam dit :

      C’est un sujet passionnant. Je suis contente de t’avoir fait découvrir ce livre et cette auteure.

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  3. Je n’ai toujours pas lu de livres de l’auteur, alors que comme toi je suis tentée par les nombreuses critiques élogieuses.
    Je pense aussi essayer de lire « Mille petits riens » !

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  4. Nots dit :

    Étant moi-même autiste asperger, je me désole de lire des propos tels que « une forme d’autisme confinant au génie mais coupant les individus atteints de la réalité et les privant ainsi d’empathie. »…

    Je connais nombre d’autistes asperger si empathiques que cela les empêche d’avoir une conversation normale avec une autre personne. En ce qui me concerne, je suis rapidement touchée par les émotions des autres.
    Ce n’est pas que nous ne sommes pas empathique, mais comment éprouver de l’empathie quand on ne reconnait pas l’émotion de la personne d’en face. Dès lors que le désarroi de notre interlocuteur est clair, il a de fortes chances pour que la personne autiste soit d’une empathie sincère (ce qui est rare). Elle sera peut-être également mal à l’aise, ne sachant comment réagir selon les conventions sociales qu’elle ne maîtrise pas, mais elle éprouvera de l’empathie.

    Pour ce qui est du génie, il est vrai qu’il y a grand nombre de surdoués parmi les autistes, mais il y a aussi beaucoup d’autistes avec un QI tout à fait moyen. Et même les autistes avec un haut QI ne sont pas toujours de grands génies en dehors de leurs domaines de prédilection (appelés intérêts spécifiques).
    Les clichés ont la vie dur…
    Si vraiment tu t’intéresses au syndrome d’asperger, change de sources car elles ne semblent pas fiables 😉

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    1. Cosmic Sam dit :

      Je te remercie beaucoup pour ton commentaire! Je suis vraiment navrée de n’avoir pas su trouver les bons mots ou de ne pas avoir su comprendre correctement le syndrome d’Asperger. En tout cas, je suis contente que tu me l’ai mieux expliqué. En effet, « A fleur de peau » reste un roman et donc une fiction qui traite probablement le sujet de façon incomplète pour les besoins de l’intrigue. Je vais en effet mieux me renseigner sur le sujet 😉 J’espère à bientôt.

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