Mes citations littéraires préférées #4

Voici la quatrième édition de mes « citations préférées » notées au fur et à mesure de mes dernières lectures (pour retrouver les précédentes éditions c’est ici).

Depuis que j’ai lancé cette rubrique sur le blog, je prends de plus en plus le temps de noter ces citations et extraits choisis. Je colle un post-it sur la page et une fois ma lecture terminée, je prends énormément de plaisir à rouvrir le livre aux pages sélectionnées pour relire ces moments que j’ai particulièrement aimé.

Il y a toute une série de raisons qui expliquent mon choix pour ces citations / extraits. Il peut s’agir tout simplement d’une phrase qui attire mon attention au moment de ma lecture car elle correspond bien à mon humeur du moment, ou parce qu’elle est décalée et drôle, ou au contraire particulièrement mélancolique mais vraie.

Il y a presque toujours une phrase qui me retiens dans les livres, et ce y compris dans des ouvrages que je n’ai pas apprécié dans leur globalité (vous retrouvez d’ailleurs dans cette sélection deux titres qui m’ont déçu).

En tout cas, n’hésitez pas à me dire si vous appréciez ou non ces petites phrases et à en partager d’autres en commentaire !

Crédit GIF : Oamul Lu

« Je sens que je risque d’apprécier ce « monde dirigé par des hommes » dont tu m’as touché deux mots. Il est sûrement plus aimable, plus prévenant et – oserais-je le dire? – plus sexy que celui dans lequel nous vivons. »

Naomi Alderman – « Le pouvoir » (mon avis sur le livre ici)

« Porter ce que les autres ont perdu, c’est être le gardien de leur amour. Partager ce qu’on a perdu avec eux, c’est aussi une façon de donner son amour. »

Gayle Forman – « Ce que nous avons perdu » (mon avis sur le livre ici)

« Elle entendait le clapotement de la mer contre les rochers. Parfois, ici, des murs d’eau s’écroulaient. Les tempêtes étaient furieuses, on entendait des cris, des hurlements, des vagissements. Les vagues explosaient sur les sentinelles de granit, la pierre était blanche, dégoulinante, ruisselante, on aurait dit que la mer éjaculait en gros bouillons. ça allait et venait, c’était un vacarme assourdissant, une immense fête, une orgie barbare, une clameur, une débauche. Mais les vagues sont comme l’amour, elles sont belles en arrivant sur le rivage, mais l’instant d’après, elles n’existent plus. »

Christophe Ferré – « La petit fille du phare »

Crédit GIF : Loreta

« Nous savons au moins déja une chose, c’est que l’homme est merveilleux, et que les hommes sont pitoyables. »

René Barjavel – « La nuit des temps » (mon avis ici)

« Sous cette brume empoisonnée par leurs fatigues d’hier, des millions d’hommes s’éveillent, déjà exténués d’aujourd’hui. »

René Barjavel – « La nuit des temps »

« Vivre les malheurs d’avance, c’est les subir deux fois. Le moment présent était un moment de joie, il ne fallait pas l’empoisonner. »

René Barjavel – « La nuit des temps »

« Ils étaient onze, deux Noirs, deux Jaunes, quatre Blancs, et trois allant du café au lait à l’huile d’olive. Mais leur onze sangs mêlés dans une coupe n’eussent fait qu’un seul sang rouge. »

René Barjavel – « La nuit des temps »

Crédit GIF : Loreta Isac

« Elle parlait souvent de ses auteurs préférés, me racontait leur biographie. Finement, elle  a commencé par ceux dont je me sentirais, par nature, plus proche ; les voyous, les déviants. Bukowski, Fante, Céline, Kerouac. Jusque-là, stupidement, je pensais la littérature faite par des bourgeois pour d’autres bourgeois. Là, je découvrais des alcooliques des taulards, des bagarreurs devenus des génies adulés. Des hommes ayant connu la galère, la faim, l’exclusion, pouvaient faire frémir les gens de culture en trempant leurs mots dans l’encre de leurs tourments, dans le sang de leur temps. Il existait un pays dans lequel des lettres, savamment organisées, possédaient la capacité de changer la vie, de faire accélérer les battements de mon coeur, de faire vibrer mon âme. Et ces terres nouvelles, je les découvrais sur ses lèvres, quand elle me racontait des scènes ou me lisait des passages soigneusement recherchés. Lorsqu’il ne me fut plus possible de me contenter de hocher la tête ou de poser des questions, elle a mis un roman entre mes mains : Demande à la poussière de John Fante. Je l’ai lu en une seule nuit, me découvrant capable d’avaler des pages entières en luttant contre le sommeil. Ces mots si simples, et pourtant coupants comme des âmes de rasoir, entaillaient mon âme. Ces images agressives étaient comme des coups de poing en pleine face. La lecture devenait une autre forme de bagarre. J’en réclamais encore plus, toujours plus ! »

Thierry Cohen – « Je le ferai pour toi » (mon avis sur le livre ici)

Crédit GIF : Loreta Isac

« Il y a des jours où je me sens si peu attachée à la Terre que les fils qui me relient à la planète sont fins comme ceux d’une toile d’araignée, comme du sucre filé. Une grosse bourrasque suffirait à m’en détacher ; je m’élèverais et serais emportée comme des aigrettes de pissenlit. »

Gail Honeyman – « Eleanor Oliphant va très bien » (mon avis ici)

« J’ai beaucoup de compassion pour les êtres séduisants, parce que la beauté commence à s’étioler à l’instant où vous en êtes doté ; elle est éphémère. Ce doit être très dur. Devoir sans cesse prouver que vous ne vous réduisez pas à cela, vouloir que les gens ne s’arrêtent pas à votre apparence, avoir envie d’être aimé pour soi-même et non pour son corps splendide, ses yeux pétillants ou sa chevelure luxuriante. Dans la plupart des professions, vieillir est le moyen d’accéder à une meilleure position, d’inspirer le respect par son âge et son expérience. Quand votre travail dépend de votre apparence, c’est l’inverse ; quelle angoisse! Et il faut supporter la méchanceté des autres, de toutes les personnes amères, moins séduisantes, jalouses ou envieuses de votre beauté. C’est si injuste. Après tout, personne ne demande à naître beau. Il est aussi injuste d’être dédaigné parce qu’on est séduisant qu’en raison d’une difformité. » 

Gail Honeyman – « Eleanor Oliphant va très bien »

« La douleur est la rançon de l’amour, dit-on. C’est trop cher payé. » 

Gail Honeyman – « Eleanor Oliphant va très bien »

Crédit GIF : Loreta Isac

Et vous, avez-vous des citations que vous aimez particulièrement? 

Crédit photo de couverture : L&T

4 commentaires Ajouter un commentaire

  1. Audrey dit :

    J’aime beaucoup cette citation : « « Vivre les malheurs d’avance, c’est les subir deux fois. Le moment présent était un moment de joie, il ne fallait pas l’empoisonner. »
    Elle est très juste même si j’ai parfois du mal à ne pas tomber dans le piège 🙂

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    1. Cosmic Sam dit :

      On est deux dans ce cas!! 🙂

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  2. Couturier christine dit :

    On dit que le temps apaise toutes douleurs. On dit que tout peut s’oublier mais les sourires et les pleurs par delà les années tordent encore les fibres de mon coeur. Georges Orwell
    Les citations expriment souvent ce que l’on aimerait dire et font écho à nos souvenirs.

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    1. Cosmic Sam dit :

      C’est une très jolie citation! Merci pour le partage !

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