Célestine du Bac – Tatiana De Rosnay

Nouvel avis lecture avec « Célestine du Bac » de Tatiana de Rosnay. Croyez-le ou non, il s’agit du premier roman que je lis de cette autrice pourtant très célèbre et prolifique.

« Célestine du Bac » est l’un de ses premiers romans, retrouvé dans un carton à l’occasion d’un déménagement, l’autrice a finalement décidé de le reproposer à la publication (dans les années 90, son éditeur avait refusé de le sortir). Ce n’est probablement pas son meilleur livre (même si je ne saurai vraiment en juger n’ayant pas d’élément de comparaison), mais ce livre a, pour moi, une saveur particulière puisqu’il s’agit de la dernière recommandation lecture faite par ma grand-mère avant que je ne la perde. Lecture qui s’est donc avérée particulièrement émouvante. Je ne peux, en conséquence, pas garantir d’être objective (si tant est qu’on puisse l’être) quant à mon ressenti.

Le livre : « Célestine du Bac » (ici)

Crédit photo : L&T

L’autrice : Tatiana De Rosnay est journaliste, écrivain et scénariste. Née de mère britannique et de père français d’origine russe. Elle a vécu à Paris, Boston et en Angleterre. De retour à Paris en 1984, elle est attachée de presse, puis journaliste pour « Elle » et critique littéraire pour « Psychologies » magazine. Depuis 1992, Tatiana de Rosnay publie des romans en français et en anglais. Elle a aussi collaboré à la série « Affaires familiales » pour laquelle elle a écrit deux épisodes avec le scénariste Pierre­-Yves Lebert. Son premier succès vient avec son roman de 2006, « Elle s’appelait Sarah » (Prix Chronos, Prix des lecteurs de Corse et Prix des lecteurs-choix des libraires du Livre de Poche) qui a été adapté au cinéma, sous le même titre. En janvier 2011, un classement des 10 auteurs français les plus lus est publié dans le Figaro. Ce classement place Tatiana de Rosnay à la 5e place.

Le résumé : « Lui, dix-huit ans, fils de bonne famille, solitaire et rêveur. Elle, sans âge, sans domicile, abîmée par la vie et l’alcool. Tout les sépare. Pourtant, un jour, rue du Bac, à Paris, leurs chemins se croisent. Contre toute attente, une extraordinaire amitié se noue. De celles qui changent une vie. De celles qui forgent à jamais une personnalité. Saisir sa chance, affronter le mystère familial qui le hante, c’est ce que Célestine va transmettre à Martin. Et plus encore… »

Mon avis : Dans ce livre, on découvre Martin, un lycéen féru de philosophie (la seule matière dans laquelle il excelle), rêveur et solitaire. Grand dadet un peu timide et en mal d’amour. En effet, Martin a perdu sa mère alors qu’il était tout jeune et entretient, depuis, des relations tendues avec son paternel ; un avocat sans cesse accaparé par son travail (et ses nombreuses conquêtes féminines). Martin cherche, tant bien que mal, du réconfort auprès de son fidèle compagnon canin et dans les histoires tragiques de son auteur préféré : Zola.

Sa vie va toutefois prendre un tournant inattendu lorsqu’un jour il prend conscience de la présence d’une femme sans domicile fixe dans les beaux quartiers où il habite.

Célestine « du Bac », comme elle se fait appelée puisqu’elle a élu « résidence » sous une porte-cochère de la rue du Bac dans le 7ème arrondissement parisien, est un sacré personnage. D’abord hostile (qui ne le serait pas dans ces conditions ?), sa curiosité pour ce grand blond à lunettes va finir par l’emporter.

D’abord très liés par leur intérêt commun pour la lecture et l’écriture (Célestine tient une sorte de journal de sa vie et Martin veut devenir romancier), ces deux personnages que tout oppose vont nouer une relation particulièrement forte, trouvant l’un chez l’autre ce qui leur manque dans la vie : une famille.

Si Martin apporte à Célestine de l’affection, de l’attention et du confort, c’est finalement Célestine qui apporte le plus à Martin, notamment en l’encourageant à se faire confiance, à poursuivre ses passions et, enfin, à accepter son passé familial douloureux.

C’est cette histoire entre ces deux personnages qui est intéressante et particulièrement émouvante. Elle nous met face à notre propre comportement face aux autres et notamment aux plus démunis.

En revanche, les personnages secondaires n’ont que peu d’intérêt selon moi.

Je regrette également une trame un peu « facile » (faire le bien attire le bien, on s’épanouit grâce à un amour désintéressé : une morale vraie mais un peu simpliste qui donne toutefois des airs de fable à l’histoire).

Enfin, j’aurais aimé en apprendre davantage sur l’histoire de Célestine avec un peu plus de flashbacks ou d’extraits de son journal. Globalement, le livre reste trop en surface concernant l’ensemble des personnages.

En bref : Si j’ai été très émue par cette histoire (certes pleine de tendresse), c’est plus pour des raisons qui me sont bien personnelles. C’est toutefois une parenthèse agréable et divertissante qui fait réfléchir sur la considération que l’on accorde aux autres.

Quels sont les livres de Tatiana De Rosnay que vous avez lu et que vous me recommandez ?

5 commentaires Ajouter un commentaire

  1. Crisanam dit :

    Le thème de cette lecture sur une belle rencontre me tente bien. Merci pour cette découverte.

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    1. L&T dit :

      Je pense que tu devrais aimer, ça a un petit air d’Anna Gavalda (je crois, en effet, me souvenir que tu aimes cette autrice)… Tu me diras ce que tu en penses.

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  2. flyingelectra dit :

    j’ai lu Elle s’appelait Sarah (j’ai vu l’adaptation cinématographique après) et j’avais été marquée par l’histoire de cet enfant et évidemment revenir sur la rafle du Vel d’Hiv. Je n’ai rien lu d’elle depuis.

    Aimé par 1 personne

    1. L&T dit :

      J’ai également beaucoup aimé l’adaptation cinématographique mais je n’ai pas lu le livre. Je suis curieuse de le faire pour comparer le style de l’autrice avec ses débuts (en plus de re-découvrir cette histoire bouleversante).

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