Cela faisait longtemps que je ne vous avais pas partagé une visite de musée par ici. Je ne pouvais toutefois pas y couper avec le nouveau musée de la Bourse de Commerce qui expose les collections d’art contemporain Pinault.

Ce nouvel espace a ouvert au coeur de Paris ( à quelques pas du Louvre, de la « canopée » des Halles, de la Samaritaine et non loin de Beaubourg) il y a seulement quelques mois (en mai 2021 pour être exacte) et depuis, je voulais absolument y aller. C’est désormais chose faite et je n’ai pas été déçue !

L’architecture du bâtiment est magnifique et a, assurément, été mise en valeur par les travaux de rénovation.

Pour la petite histoire, le bâtiment a connu de nombreuses vies. Il a notamment hébergé la halle au blé jusqu’en 1873 où celle-ci a été remplacée par la Bourse de Commerce (jusqu’en 2016). La fresque à l’intérieur de la coupole du bâtiment, réalisée par cinq peintres différents, représente d’ailleurs le commerce sur les cinq continents. Elle a été rénovée à l’occasion de la transformation du bâtiment en musée.

L’édifice, sa coupole et sa fresque sont classés monuments historiques. Pas facile donc de modifier les lieux pour les adapter à un espace, plus moderne, d’exposition. C’est, notamment, l’architecte japonais Tadao Ando qui s’y est collé en élaborant une structure gigogne épousant la forme arrondie des lieux, trait d’union entre passé et modernité, mettant en valeur l’existant et notamment la superbe coupole et le passage des vitrines qui date de l’exposition universelle de 1889.

Je suis, en tout cas, tombée sous le charme du mélange des matériaux et des styles, le brut et la géométrie contrastant avec les matières plus nobles et les courbes de la structure initiale.

Alors qu’est-ce qu’on peut voir au musée de la Bourse ? Les quelques 10.000 oeuvres de la Collection Pinault (de 1960 à nos jours) seront successivement exposées au sein des 3.000 mètres carré de ce lieu hors du commun, et ce en plus des expositions temporaires et des projections régulièrement organisées au « Studio » (pour retrouver toute la programmation c’est ici).

En ce moment c’est le parcours « Ouverture » qui est en place. Les pièces phares sont, à mes yeux, les magnifiques sculptures de cire pigmentées d’Urs Fisher, un artiste suisse qui affectionne tout particulièrement de travailler avec des matériaux éphémères ou périssables. Ses oeuvres de cire, exposées sous la grande coupole, se consument au fur et à mesure de l’exposition et finiront par se transformer complètement d’ici le 31 décembre 2021. Je parle de transformation car les coulées de cire aléatoires et les morceaux de sculptures qui se détachent deviennent de nouvelles oeuvres à part entière « informelles jusqu’à l’informe ».

J’ai également aimé les oeuvres de David Hammons, Antonio Oba, Yiadom-Boakye et Kerry James Marshall (notamment).

Je comprends, par ailleurs, que certaines oeuvres sont in situe et resteront de façon permanente. C’est le cas des pigeons (très réalistes) de Maurizio Cattelan, de la souris animée (ultra cute) de Ryan Gander en face des ascenseurs (à côté de la librairie) et des chaises en marbre des gardiens fantômes, qui veillent un peu partout dans le musée, de Tatiana Trouvé.

En bref : une visite que j’ai beaucoup apprécié, notamment pour la beauté des lieux (même si vous n’êtes pas fan d’art contemporain – je le reconnais cela peut être un peu spécial – je vous suggère d’y faire un tour) ! J’y retournerai, en tout cas, avec plaisir lors du prochain accrochage….

Vous y êtes déjà allés ? Vous avez envie de découvrir ce musée dédié à l’art contemporain ?