Dès la sortie en librairie de « Rien n’est noir« , j’ai tout de suite eu très envie de le lire. Il faut dire que j’admire beaucoup le travail et, avant tout, la personnalité hors du commun de la pintora mexicaine Frida Kahlo.

En plus de nous narrer la vie mouvementée de Frida, c’est surtout son histoire d’amour passionnelle et destructrice avec le célèvre muraliste Diego Rivera qui est mise en lumière dans ce roman.

Le livre : « Rien n’est noir »

Crédit photo : L&T

L’autrice : Claire Berest est une écrivaine française, arrière petite fille du célèbre peintre Francis Picabia. Elle a d’abord exercé en tant que professeure de français, puis s’est consacrée rapidement à l’écriture avec « Enfants perdus« , une enquête se déroulant à la Brigade des mineurs. Depuis, elle a publié plusieurs romans dont « Rien n’est noir » (2019).

Le résumé : « À force de vouloir m’abriter en toi, j’ai perdu de vue que c’était toi, l’orage. Que c’est de toi que j’aurais dû vouloir m’abriter. Mais qui a envie de vivre abrité des orages? Et tout ça n’est pas triste, mi amor, parce que rien n’est noir, absolument rien. Frida parle haut et fort, avec son corps fracassé par un accident de bus et ses manières excessives d’inviter la muerte et la vida dans chacun de ses gestes. Elle jure comme un charretier, boit des trempées de tequila, et elle ne voit pas où est le problème. Elle aime les manifestations politiques, mettre des fleurs dans les cheveux, parler de sexe crûment, et les fêtes à réveiller les squelettes. Et elle peint. Frida aime par-dessus tout Diego, le peintre le plus célèbre du Mexique, son crapaud insatiable, fatal séducteur, qui couvre les murs de fresques gigantesques ».

Mon avis : Gros coup de coeur pour ce livre vibrant et coloré. Quel plaisir d’en apprendre plus sur Magdalena Carmen Frieda Kahlo qui a l’âge de 19 ans se met à peindre pour la première fois à la suite d’un terrible accident de la route qui va, littéralement, bouleverser sa vie.

A travers les mots de Claire Berest, on entend s’élever la voix de Frida, ses aspirations, ses exubérances, ses souffrances également. A la façon des peintures de l’artiste, l’autrice use de ses talents pour nous faire ressentir l’histoire plutôt que de simplement la lire.

Je me suis complètement laissée emporter par la passion dévorante du couple Kahlo-Rivera, j’ai aimé et haï cet ogre mangeur de femmes, glouton de tous les plaisirs charnels de la vie et, en même temps, si admiratif du talent de Frida, féministe à sa manière.

Quel destin particulier que celui de Frida, provocatrice, engagée, anticonformiste. Un oiseau brisé en plein vol, une femme assoiffée de liberté et pourtant entravée la moitié de sa vie dans un lit et l’autre par sa passion dévorante pour Diego Rivera. Il lui en aura fallu du temps pour sortir de l’ombre colossale de son mari. Ce n’est que tardivement que son talent à elle sera reconnu, et pourtant quel talent!

« Rien n’est noir » inclu certains des propres écrits de Frida, ce qui rend le récit plus authentique encore. Cela m’a donné envie d’en lire plus sur l’artiste, de m’immerger dans ses oeuvres et, également, de revoir le très beau film « Frida » de Julie Taylor, un de mes films préférés. C’est, en outre, la bibliographie de Claire Berest que je veux désormais découvrir. Sa plume m’a réellement fait voyager en retranscrivant les couleurs vives de Coyoacán, les odeurs des épices mexicains, les effluves de tequila et le tintement des lourds bijoux de l’artiste. J’ai bien évidemment relevé tout un tas de citations que vous retrouverez dans un prochain article « citations littéraires« .

En bref : Un vrai bonbon que je vous recommande chaudement !

Vous connaissez les oeuvres de Frida Kahlo ? Vous avez envie de lire ce roman ?